À peine un souffle
C’est à peine un souffle qui nous raccroche au grand souffle primordial. Par ces textes peu orthodoxes, la poète essaie de retrouver la saveur originelle des paroles, des rites, des symboles. Elle flirte avec le profane non pour profaner, mais pour irriguer d’un sang nouveau toutes ces vieilles histoires, ces paroles anciennes, pour que les mots disent la vraie vie, celle d’aujourd’hui, celle des enfants perdus que nous sommes.
Ainsi l’Ascension du Christ se double d’une montée en ascenseur, le linge de la Véronique passe sur le mufle du taureau et l’exhortation à tendre l’autre joue renvoie à la lune dont on ne voit jamais qu’une face. Ainsi s’écrit ce monde à l’envers que prônent les Béatitudes.
Poète, essayiste et traductrice, Nicole Laurent-Catrice a publié une vingtaine de recueils. À peine un souffle est son cinquième ouvrage publié aux éditions La Part Commune.
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Format : 14,5×22,5
Nombre de pages : 70 pages
ISBN : 978-2-84418-504-4
Année de parution : 2024
Avant que tu ne t’en ailles
Que faire du temps qu’il reste à vivre quand on sait qu’il est compté ?
Entre les silences de la maladie et les éclats de vie, chaque instant devient précieux.
Lorsque Paula, médecin parisienne, reçoit un appel inattendu de sa sœur Ève, poétesse berlinoise, dont elle n’a pas de nouvelles depuis des années, elle ne s’imagine pas que sa vie va basculer.
De Paris à Berlin en passant par Cochin et la mer Baltique, l’histoire de Paula et Ève nous embarque sur les berges de l’existence, là où la vulnérabilité rend possible ces grandes questions que sont l’amour, la joie, les regrets, et tout ce qu’on laisse derrière soi.
Ce roman lumineux, porteur d’espoir, offre une réflexion profonde et poétique sur la vie et la mort.
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Format : 14×20,5
Nombre de pages : 266 pages
ISBN : 978-2-84418-523-5
C’est toi qui mènes la danse
Ces poèmes parlent de l’absence et de la douleur, du souvenir de l’enfance, de la mémoire et de la mort, de la colère et du chagrin. Mais ils sont avant tout un chant d’amour d’une mère pour son fils, devenu un « fantôme parmi d’autres fantômes ». Et les fantômes ne font pas toujours peur. Ils veillent aussi tendrement sur nous. Ils entrent dans la danse des vivants.
Tantôt ballet, tantôt rock, tantôt slow, cette danse n’est pas sinistre. Et désormais, c’est le fils qui dirige les pas de sa mère. Et l’empêche de trébucher. C’est Tanguy, le fils qui mène la danse.
Lucie Grall vit en Bretagne dans le Finistère. Après des études de journalisme, elle effectue des remplacements dans les rédactions locales de Ouest-France puis travaille au journal Télé-Poche à Paris. Elle ne s’y attarde pas, revient en Bretagne où elle décide de travailler sur les marchés.
C’est toi qui mènes la Danse est son premier recueil.
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Format : 14,5×22,5
Nombre de pages : 66 pages
ISBN : 978-2-84418-513-6
Année de parution : 2025
Calendrier de sonnets et autres poèmes
Amie d’Emily Dickinson, née comme elle en 1830 à Amherst dans le Massachusetts, Helen Hunt Jackson était considérée par Emerson comme « la plus grande poète américaine du XIXe siècle ». Ce n’est pourtant qu’à l’âge de 35 ans, après la mort prématurée de son dernier fils Rennie, qu’elle commença à écrire. Son succès fut immédiat après la publication de son premier recueil Verses en 1870. Ses poèmes, d’une facture classique, mettent à l’honneur le sonnet comme dans Calendrier de sonnets qui évoque les mois et les saisons à travers de belles descriptions de la nature. Helen Hunt Jackson dévoile aussi ses combats dans des poèmes tels que « Deux récoltes », « Une Quête Arctique » ou encore « Liberté » qui dénonce l’esclavage.
Écrivain engagé, journaliste, militante, elle contribua jusqu’à sa mort en 1885, à travers ses œuvres, à dénoncer les conditions de vie des Amérindiens. Célèbre pour son plaidoyer Un Siècle de Déshonneur (1881) et surtout pour son roman Ramona (1884), Helen Hunt Jackson a écrit des centaines de poèmes qui n’avaient jamais, jusqu’à aujourd’hui, été traduits en français.
Présenté et traduit par Lydia Padellec
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Format : 14×20,5
Nombre de pages : 96 pages
ISBN : 978-2-84418-484-9
Carnets 1947-1975
Notes composées au fil des jours, au gré des projections tout autant que dans l’instant, les Carnets d’Yves Elléouët reflètent une symphonie de touches et de retouches d’un mouvement incessant de va-et-vient, à la fois pictural et littéraire. L’auteur ne cherche en rien à différencier « l’impression » visuelle des perceptions du langage. Ces notes épousent la marche des morts mais aussi la marge de création d’un vivant qui se situe toujours au sein d’une variation poétique. Au risque de n’y trouver parfois que des traces fantomatiques, ces fragments ne correspondent ni à un journal intime, ni aux premiers jets d’une œuvre en devenir. Ils ne sont pas davantage récit autobiographique, textes d’imagination, prose ou poèmes mais tout cela à la fois. Documents inqualifiables donc, mais qui tiennent lieu d’un témoignage intime, celui de l’expression artistique. Ensemble interrompu par la mort précoce de l’auteur, mais livre cependant – « forcément » posthume –, les Carnets s’établissent eux-mêmes comme une œuvre unique et autonome.
Édition établie, préfacée et annotée par Ronan Nédélec.
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Format : 15,5×22
Nombre de pages : 348 pages
ISBN : 978-2-84418-461-0
Année de parution : 2024
Ce que recouvre la neige
Un homme en quête de sa propre fin.
Une femme qui vient bousculer sa réalité.
Ensemble, ils vont jouer à un jeu mortel.
Qui, de la vie ou de la mort, sortira vainqueur ?
Suite à une déception sentimentale, un écrivain s’isole dans un chalet retiré, où, profondément meurtri et déprimé, il y attend la mort. Alors qu’une tempête de neige fait rage, une inconnue frappe à sa porte. Prétextant avoir été surprise par la tempête, elle cherche un refuge.
Rapidement, l’homme devine que cette femme n’est autre que la mort personnifiée et qu’elle est venue pour l’emporter.
Elle lui propose alors un marché : raconter l’histoire tragique qui l’a amené à souhaiter mourir et, en retour, elle décidera de son sort. Une fois son récit achevé, son hôte mystérieuse lui montre un visage tout à fait inattendu, le poussant à douter de tout, même de sa propre raison.
Et si la mort avait un visage ? Et si ce visage était celui de la vérité ?
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Format : 14×20,5
Nombre de pages : 164 pages
ISBN : 978-2-84418-522-8
Correspondance Genevoix – Guéhenno
« Nous nous rejoignions par lettres et, quand nous le pouvions, à Paris. C’était réellement nous rejoindre : nos lettres, pour l’un comme pour l’autre, avaient la spontanéité, le ton d’une voix, la réalité sensible d’une présence, d’un regard, d’une bourrade ou d’un sourire. Nous étions bavards l’un et l’autre, et sans doute le sommes-nous restés. » C’est ainsi que Maurice Genevoix (1890-1980) rend hommage à Jean Guéhenno (1890-1978) dans l’Annuaire des anciens élèves de l’École normale supérieure en 1979.
Amitié fraternelle de deux hommes qui ont traversé les terribles épreuves du 20e siècle, quelquefois acteurs, témoins, jamais indifférents aux malheurs des autres. Toutes leurs vies sont dans ces lettres qu’ils ont échangées pendant soixante ans. Conscients que, pour des hommes de leur génération, ils ont eu beaucoup de chance, et que « c’est un grand bonheur qu’il en soit resté quelques-uns pour le souvenir et vivre ensemble, sauver l’amitié ». Les deux hommes ne se sont « guère perdus de vue, au long du temps » ; à la lecture de ces pages, ils sont encore là, la dernière lettre de Guéhenno du 15 juin 1973, écrite avec une immense émotion, nous le dit : « Tenons bon ! Ne nous quittons pas ! »
Patrick Bachelier, qui a établi, annoté et préfacé cette correspondance, a été le secrétaire de l’Association des Amis de Jean Guéhenno.
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Format : 15,5×22
Nombre de pages : 422 pages
ISBN : 978-2-84418-500-6
Année de parution : 2024
Des Nouvelles de Melenez
Onze textes, onze nouvelles, onze tableaux d’une histoire qui se construit et forme un roman.
On y côtoie la vie et la mort sur une île fictive en mer d’Iroise au début du XXème siècle où deux familles s’opposent. La nature, les éléments, les hommes et les femmes, la vie, la mort, l’omniprésence de la religion, les sentiments, les vieilles superstitions et les légendes s’entrecroisent et se mêlent implacablement.
Riche de métaphores et de poésie, l’écriture de Gaëtan Lecoq contraste avec le monde impitoyable dans lequel il nous entraîne, réinterprétant à sa façon les mythes et contes de Bretagne.
Gaëtan Lecoq a déjà publié Les pieds nus de Zadkine et Le rire de Xavier Grall aux Éditions La Part Commune.
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Format : 14×20,5
Nombre de pages : 140 pages
ISBN : 978-2-84418-471-9
Dylan Thomas Lettres 1926-1953 et autres textes
Dylan Thomas (1914-1953) est célèbre pour ses poèmes composés, pour la plupart d’entre eux, avant l’âge de vingt ans, pour son recueil de nouvelles intitulé Portrait de l’artiste en jeune chien, pour le conte Noël d’un enfant au pays de Galles mais également pour sa pièce radiophonique Au bois lacté.
Malgré les nombreuses parutions de ses lettres en anglais, il n’existait à ce jour aucune publication conséquente de celles-ci en français. Ce recueil présente donc une sélection soigneusement traduite autant qu’inédite des lettres les plus significatives et marquantes de l’écrivain gallois.
Même si l’épistolier Thomas ne côtoie pas toujours le poète, ces lettres renseignent sur le personnage, à la frontière constante de la « Comédie humaine », mais aussi sur les failles et les doutes perçus par l’homme, dissimulés par l’artiste, qu’il dévoile aux quelques proches que sont Vernon Watkins, Pamela Handsford Jonhson et Caitlin Thomas, son épouse. Elles offrent également des clefs de lectures jusqu’alors inconnues, sur l’interprétation de ses poèmes réputés intraduisibles tant ils se situent à l’encontre de toute métrique.
La fascination que Dylan Thomas connut très tôt pour les mots, l’aura fait remonter jusqu’à la source même du langage et ce voyage, narré dans plusieurs missives, interpelle encore le lecteur du XXIe siècle.
Même si ce volume ne constitue pas une biographie de la vie de Thomas, ces lettres établissent un éclairage sur le parcours fascinant et tumultueux d’un poète à la renommée digne de celle d’une popstar aux États-Unis où il fait l’objet d’un véritable culte.
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Format : 15,5×22
Nombre de pages : 424 pages
ISBN : 978-2-84418-474-0
Fleur
Assis face à face sur les bancs près du feu, les ombres les enveloppaient de leur silence. Père surtout. Il semblait pris dans une tristesse obscure, un monologue intérieur le tenant désarmé dont personne ne savait rien. Maintenant, Mère ne levait plus les yeux de son tricot pour discrètement l’observer, puis, après une brève hésitation, raconter pour rire une anecdote de sa journée. Fleur ne connaissait pas la clé capable de le sortir de ses pensées. Existait-elle seulement ?
Jean-Louis Coatrieux a reçu de nombreux prix internationaux pour ses travaux de recherche en imagerie médicale. Comme écrivain, il est l’auteur d’essais, de nouvelles, de romans et accompagne parfois les peintures de son ami Mariano Otero (Les Baigneuses, éditions La Part Commune, 2020). Citons parmi ses récents ouvrages Parle-moi, s’il te plait chez le même éditeur (2022), Natcho, l’enfant du barrio aux éditions Riveneuve (2023), Le Rêve d’Alejo Carpentier en deux volumes, Coabana et Orinoco, éditions Apogée (2019 et 2021).
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Format : 14,5×22,5
Nombre de pages : 64 pages
ISBN : 978-2-84418-480-1
Année de parution : 2024
Fugue à Procida
Et si le passé pouvait se rejouer au rythme des marées d’une île oubliée ?
Vingt ans après une promesse jamais tenue, Guillaume et Diane, anciens amants, accomplissent séparément le voyage qu’ils avaient rêvé à vingt ans : rejoindre l’île de Procida, petit éclat volcanique du golfe de Naples.
Guillaume, traducteur solitaire, s’installe quelque temps sur l’île, hanté par le souvenir du pacte d’amour noué autrefois autour d’un atlas.
Diane, libraire à Tours, tente de retrouver un équilibre après de profondes blessures, lorsqu’elle se retrouve brutalement confrontée à son passé.
Les fils rompus d’une histoire oubliée se tendent à nouveau. Le roman met en regard deux trajectoires, deux voix qui, d’abord parallèles, se rapprochent peu à peu. À travers cette exploration intime, se dessine une méditation sur le temps, les amours inachevés, et la mémoire d’un lieu chargé de littérature et de silence, à l’ombre de Capri et Ischia.
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Format : 14×20,5
Nombre de pages : 266 pages
ISBN : 978-2-84418-518-1
Haïkus du bout de la terre
Le bout de la terre évoqué dans ce livre est une « Terre des commencements » comme l’affirmait l’écrivain brestois Alain Kervern dans l’un de ses livres. « C’est ici que commence la musique du monde », disait aussi le poète Xavier Grall.
Nous sommes à la pointe de la Bretagne. Pierre Tanguy y capte depuis des années, à pied ou en vélo, l’humeur particulière des saisons en empruntant aussi bien ses chemins de terre que ses chemins de sable. Il le dit, ici, en utilisant la forme brève du haïku.
Des peintures de Rachel La Prairie, une artiste qui vit et travaille aussi au bout de la terre, accompagnent ses poèmes.
Flocons d’écume –
de la neige
s’envole vers le ciel
Comment a-t-elle grimpé
sur le toit de la chapelle
cette touffe de primevères ?
Sous le cerisier en fleurs
une femme voilée se dévoile
pour un selfie
Pierre TANGUY est né à Lesneven dans le Nord-Finistère et vit à Quimper. Ancien journaliste, auteur et critique, il est l’auteur d’une trentaine de recueils de poèmes. Haïkus du bout de la terre est le 18e livre qu’il publie aux éditions La Part Commune.
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Format : 14,5×22,5
Nombre de pages : 84 pages
ISBN : 978-2-84418-492-4
Année de parution : 2024
Il faut donner un sens à la vie des hommes
Ces cinq textes d’Antoine de Saint-Exupéry, forts de réflexions personnelles, révèlent une constante interrogation sur le sens de la vie et de la guerre, et un profond désarroi face à la déshumanisation de l’époque moderne. En tant qu’aviateur, il a vécu la guerre de l’intérieur, ce qui lui a permis de porter un regard intime sur ses effets, non seulement sur les individus, mais sur la société dans son ensemble. Ces écrits, marqués par son expérience personnelle, dépeignent l’homme face à l’absurdité de la guerre, la quête de sens et la nécessité de renouer avec des valeurs spirituelles, humaines et universelles.
Présenté par Simon Raguse
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Format : 10,5×15
Nombre de pages : 84 pages
ISBN : 978-2-84418-527-3
Année de parution : 2025
Il y a une volupté dans la douleur
Tout juste veuf, Jean expérimente les tourments du chagrin, du désir et de la volupté. En proie au désespoir, sa raison vacille et se trouble au point de le conduire avec impétuosité jusque dans les bras de Thérèse, l’amie de Claire sa défunte femme. Violence du désir ? Mirage de retrouver Claire dans Thérèse ? Délire de la métempsychose ?
Joachim Gasquet (1873-1921) porte ce roman avec ly-risme, il y insuffle un élan dionysiaque, le tout dans une éloquence parfois torrentielle.
Œuvre de jeunesse revue avant publication par l’auteur dans sa maturité, Il y a une volupté dans la douleur est un roman aux accents symbolistes, à l’intertextualité dense et aux références multiples.
Présenté par Vincent Gogibu.
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Format : 12×17
Nombre de pages : 160 pages
ISBN : 978-2-84418-446-7
Janet la Revenante suivi de Markheim
Dans ces deux nouvelles, on retrouve tous les éléments qui sont la marque du talent de Robert Louis Stevenson. Écrite en dialecte écossais, Janet la Revenante, entremêle habilement folklore écossais, récit inquiétant faisant appel aux spectres et au surnaturel et questionnements religieux. Il montre comment les croyances populaires peuvent exacerber les peurs et la méfiance, tout en soulignant les limites de la raison face à l’inexplicable.
Avec Markheim, Stevenson recourt aux genres du fantastique, du thriller psychologique et du drame moral, pour décortiquer le mécanisme du jugement intérieur où se joue l’éternel conflit entre le bien et le mal. Il offre au lecteur la matrice de L’Étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, paru l’année suivante.
Présenté par Thierry Gillybœuf
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Format : 10,5×15
Nombre de pages : 84 pages
ISBN : 978-2-84418-526-6
Année de parution : 2025
Juin ivre, Juin réel
Juin ivre, Juin réel est un livre à deux voix, où dialoguent les poètes Cécile A. Holdban et Hervé Micolet : ils ont chacun, par hasard, au même moment et dans un même élan non concerté, écrit une suite poétique traitant d’un motif identique : la survenue impétueuse du mois de juin dans le cycle des saisons et des heures.
Le mois de juin étant pour les deux poètes celui d’une date anniversaire décisive, il prend selon l’un ou l’autre des tonalités très différentes, mais les échos et réponses entre les deux sont nombreux et mystérieux.
Les deux ensembles, l’un titré « Juin ivre », l’autre « Juin réel », se succèdent dans un geste d’accord immédiat et de contrepoint. Cécile A. Holdban, poète et peintre, déploie dans un cahier central de monotypes la libre rêverie d’un mois aussi sombre que lumineux. Ce livre d’artiste et de poètes est le produit transpersonnel de la pure force de Juin.
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Format : 14,5×22,5
Nombre de pages : 59 pages
ISBN : 978-2-84418-516-7
Année de parution : 2025