Le passage des chats

Le passage des chats s’inscrit dans la continuité de Plume, lettre à un chat disparu. La vie a donné une suite à une histoire que l’auteur croyait terminée par la mort. Voici d’autres rencontres, d’autres présences félines. Ephémères ou durables. Des portraits croqués avec tendresse et humour.
Ce nouveau livre est construit comme une chatière, qui permet le passage de l’intérieur vers l’extérieur. Dedans, dehors. Deux univers séparés. Dedans, le monde des chats choyés, dans le confort des appartements. Dehors, le domaine des chats des rues, à la recherche de nourriture et de protection.
Le passage des chats évoque aussi la fuite de nos années, sur laquelle nous n’avons pas de prise. à moins de suivre la voie des chats, qui savent vivre pleinement l’instant présent.


Format : 12×17
Nombre de pages :
 128  pages
ISBN :
 978-2-84418-239-5

 

Année de parution : 2011

13,00 

Catégorie :

Un après-midi d’été, à Venise. Sur un vaste campo, éclatant de soleil, près de la basilique Santi Giovanni e Paolo, un chat tigré dormait au pied de la statue équestre du condottiere Colleoni, œuvre colossale de Verrochio. Le chat dormait en rond, humble et paisible. à l’opposé du personnage orgueilleux et farouche, dont la statue dominait la place.
Je regardais le chat qui, modestement, se reposait, sans souci de pouvoir, de gloire ou de victoire. Ni d’éternité. Tout entier abandonné à l’instant présent.
C’était un chat tigré, comme tant d’autres. Je n’ai pas voulu troubler son sommeil confiant, en le caressant. Je l’ai simplement regardé, le laissant à la paix de ses songes. Il devenait, à cet instant, le symbole de tous les chats qui, à côté des prétentions humaines, mènent leur vie simple, en silence. Leur vie tranquille, auprès de nos ambitions, de nos inquiétudes, de nos tourments.
En contemplant le chat de Venise, dont je ne saurai jamais le nom, je pensais à mes chats familiers, à Douchka, petite âme, ma compagne féline depuis la mort de Plume, que j’ai tellement aimée. Plume, dont la douceur continue à m’habiter. La tendresse demeure dans son rayonnement mystérieux. Je pensais à tous les chats de l’immeuble où j’ai choisi de vivre, aux chats du jardin, à ceux que je croise au hasard des rues. Chats du dedans. Chats du dehors. Présences quotidiennes. Poésie de chaque jour.

Poids 101 g
Auteur

Ansgari Claude

Éditeur

Collection La Part Classique